À nouveau des diables de Tasmanie à Pairi Daiza ! Deux individus ont rejoint récemment le parc. Seuls sept zoos européens ont la chance d’héberger ce mammifère endémique de l’île de Tasmanie.
Avec le koala et le kangourou, le diable de Tasmanie est une espèce emblématique de la faune australienne. C’est aussi le seul marsupial carnivore de l’île. Grâce aux efforts de Pairi Daiza et de six autres parcs animaliers européens, une réserve de population de diables de Tasmanie est en train de se constituer en dehors du continent australien. Après une période d’adaptation en coulisses, les jeunes mâles Marvin et Merris sont visibles dans le Cap Austral, le monde australien de Pairi Daiza.
Les diables de Tasmanie sont rares en dehors de l’Australie. Seuls sept zoos en Europe ont reçu l’autorisation du gouvernement de Tasmanie d’en héberger. Et c’est uniquement le zoo de Copenhague (Danemark) qui gère la reproduction des individus pour l’Europe de manière à disposer d’une population de réserve au cas où le groupe de diables de Tasmanie -qui s’amenuise- disparaîtrait complètement à l’état sauvage.
Pairi Daiza est depuis 2017 l’un des partenaires européens du zoo de Copenhague à soutenir ce programme de protection de l’espèce. Marvin et Merris – qui ont respectivement 2 ans et 3 mois et 2 ans et 6 mois – vivront à Pairi Daiza jusqu’à ce qu’un jour peut-être, le zoo de Copenhague leur trouve une femelle compatible.
Certains soigneurs de Pairi Daiza ont suivi une formation en Australie, dans le sanctuaire Aussie Ark et à Copenhague pour apprendre à prendre soin des diables de Tasmanie et des autres espèces du continent.
Oreilles pointues, dentition puissante, pelage noir, odeur âcre et cris stridents, le diable de Tasmanie aurait été nommé ainsi par des colons à cause de son aspect féroce et de ses cris. Pourtant ce carnivore charognard est de nature craintive.
Considéré comme nuisible durant des années, il fut fortement chassé. Et depuis la fin du XXème siècle, son espèce est victime d’un cancer contagieux, la tumeur faciale transmissible du Diable de Tasmanie, qui se transmet par des morsures et lors des accouplements. La maladie sévit toujours en raison de l’absence de vaccin ou de remède efficace. Les diables de Tasmanie sont toujours classés comme « en danger » sur la liste rouge de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN).
La Tasmanie tente de sauver l’espèce de l’extinction grâce à des programmes de conservation. Et Pairi Daiza est heureux d’y contribuer modestement. En effet, la population de réserve vivant notamment dans les sept parcs animaliers d’Europe -dont Pairi Daiza- est indemne de tumeur faciale transmissible. C’est donc cette population de réserve qui serait utilisée pour réintroduire l’espèce dans la nature si un jour, malheureusement, la population de Tasmanie venait à s’éteindre complètement.
Images : (c) Pairidaiza